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Focus sur le seuil de rentabilité et le point mort

 
 

Ces deux notions sont complémentaires pour déterminer le chiffre d’affaires à réaliser pour que l’entreprise commence à gagner de l’argent et donc être rentable.

Le seuil de rentabilité détermine le montant du chiffre d’affaires (CA) nécessaire pour couvrir l’intégralité des charges.

Le point mort quant à lui correspond au nombre de jours de chiffre d’affaires que l’entreprise doit réaliser pour obtenir ce résultat.

Le seuil de rentabilité

Pour déterminer le seuil de rentabilité (SR), nous pouvons faire le calcul suivant :

Seuil de rentabilité = charges variables + charges fixes.

Exemple :

Si les charges variables (CV) sont de 10 000 € et les charges fixes (CF) de 3 000 €, alors le seuil de rentabilité est de 13 000 €.

L’entreprise doit dégager au moins ce chiffre d’affaires pour ne pas faire de pertes et commencer à faire du bénéfice.

Le point mort

Le point mort (PM) peut être calculé de la façon suivante :

Point mort = seuil de rentabilité  / chiffre d’affaires X 360

NB : 360 est le nombre de jours annuels de chiffre d’affaires généralement retenu dans ce calcul.

Exemple :

Notre entreprise réalise un chiffre d’affaires annuel de 25 000 €.

Le calcul du point mort donne :

(13 000 / 25 000) * 360 = 187,2 jours.

En supposant que l’exercice comptable débute au 1er janvier, le point mort sera atteint le 188ème jour, soit le 8 juillet.

L’entreprise commencera à faire du bénéfice le 9 juillet.

Les charges variables

Les charges variables (ou directes) sont les charges liées au processus de fabrication du produit ou de la réalisation de la prestation de service.

On dit qu’elles sont variables car elles varient en fonction du nombre de produits fabriqués ou de prestations de service effectuées.

Par exemple il s’agit des charges d’approvisionnement (les matières premières) et des charges de production proprement dites (frais de consommation d’énergie liés au fonctionnement des machines : électricité, carburant, gaz, …) les charges des salariés affectés à la production du produit ou à la réalisation du service.

Exemple :

Une entreprise produit des bouteilles. Un client lui commande 3000 bouteilles avec une livraison sous 10 jours.

Pour produire ces 3000 bouteilles dans les 10 jours, l’entreprise mobilise 3 salariés à temps plein.

Chacun de ces salariés perçoit 2 000 € bruts mensuels, montant auquel il faut rajouter les charges sociales, soit environ 70 % : au total le coût de chaque salarié se monte à 3 400 € par mois (soit pour simplifier 1133 € pour 10 jours), et a besoin de matières premières (plastique ou verre) pour un total de 1200 €. Son coût direct de production est de :

3 X (1133) + 1200 = 4599 €.

La semaine suivante, son client lui recommande 5000 bouteilles livrables sous 10 jours également.

L’entreprise mobilise cette fois 4 salariés et a besoin de 2 000 € de matières premières. Son coût direct de production sera alors de :

4X (1133) + 2000 = 6 532 €.

Nous pouvons constater que le coût direct de production varie avec la quantité produite. D’où le terme de « coût variable ».

Nous pouvons également constater que le coût unitaire baisse avec les quantités produites (il passe de 1.53 € à 1.30 €).

Cette réduction peut s’expliquer par un taux de productivité par salarié, qui augmente, ou par un meilleur coût d’approvisionnement en matière première lié à la quantité achetée.

Les charges fixes

Les charges fixes, ou indirectes, sont indépendantes du processus de production ou de réalisation du service, mais participent au fonctionnement de l’entreprise.

Nous pouvons placer dans cette catégorie les frais généraux tels que le loyer, abonnements internet et téléphoniques, les frais d’assurance, les frais postaux ou de publicité …

 Les salariés « non productifs » (comme un commercial, un comptable, ou le chef d’entreprise) rentrent également dans cette catégorie.

Ces charges doivent être payées même en l’absence de toute production, et elles ne varient pas avec les quantités produites, c’est pourquoi elles sont dites « fixes ».

Attention!

Ces méthodes de calcul du seuil de rentabilité et du point mort reposent sur des hypothèses simplificatrices, notamment en ce qui concerne les charges variables.

En effet, le chef d’entreprise ne connaît pas à l’avance les volumes de production qu’il aura à traiter dans l’année qui vient.

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https://www.economie.gouv.fr/facileco/quelques-notions-comptabilite