Définition du pilotage d’entreprise
« Conduire un véhicule qui exige une certaine compétence technique. ». Telle est la définition donnée du dictionnaire Larousse du verbe piloter.
Comme un pilote de Formule 1, le chef d’entreprise doit savoir déterminer un itinéraire qui permettra à son entreprise d’être productif, savoir freiner lorsqu’il a moins de visibilité, redémarrer au bon moment. Chaque incartade peut avoir des conséquences dramatiques pour l’activité et l’entreprise dans son ensemble si elle n’est pas corrigée à temps.
Le dirigeant au volant de son entreprise, doit donc savoir interpréter les indicateurs de performance en sa possession, ne serait-ce que pour rester dans la course.
Mais concrètement, c’est quoi le pilotage ?
Concrètement, le pilotage d’entreprise est le fait de savoir recueillir les informations essentielles à la bonne santé de l’entreprise, dans ce qu’on appelle « un tableau de bord ». Ensuite, il est important de traiter et exploiter à puis de traiter à bon escient, pour les exploiter à trois niveaux :
La stratégique: Les données accumulées doivent permettre au dirigeant de déployer une stratégie efficace pour l’entreprise. Où en sommes-nous et où souhaitons-nous aller ? Quelles actions pourraient nous mettre sur le bon chemin ? Avons-nous les moyens financiers de mettre pour cette stratégie ?
L’entreprise gagne-t-elle de l’argent ? Ou a—t-elle seulement augmenter son chiffre d’affaires ?
Il est important d’avoir à l’esprit qu’aucune stratégie ne peut fonctionner si on ne peut pas la financer. C’est-à-dire qu’il faut avant tout définition stratégique, connaître l’état de santé financier de l’entreprise. C’est le point de départ d’un pilotage efficace.
L’opérationnel: Les indicateurs permettent de vérifier l’efficacité de la stratégie et la pertinence des indicateurs. Les actions menées permettent-elles d’atteindre les objectifs fixés ? Comment corriger ? Comment financer ?
Le prospectif: Il est essentiel de savoir tirer des leçons des décisions prises au niveau stratégique, les bonnes comme les mauvaises.
Qu’elles ont été les conséquences des actions menées sur la performance de l’entreprise ? Sur la rentabilité ? Sur la viabilité ? Sur la santé financière de l’entreprise ? Que peut-on apprendre des actions mises en place précédemment et comment les corriger ?
L’importance d’un suivi en temps réel
Un outil de pilotage, aussi pertinent soit-il n’aura de réel intérêt que s’il est scruté « en temps réel », régulièrement, pendant la course.
Recueillir des informations qui ne seront interprétées qu’ultérieurement, ne sert à rien, ou tout juste à ne pas refaire deux fois une même erreur.
Attendre le bilan comptable établi chaque fin d’exercice par son expert-comptable est déjà trop tard.
Surtout que bon nombre de dirigeants ne sait pas lire et interpréter un bilan comptable et ne comprend pas toujours les explications données par leur expert-comptable.
Pour beaucoup d’entreprises, dans un contexte économique incertain, avec la flambée des prix actuelle, il est vital d’analyser ses données au quotidien, pour mettre rapidement au point des mesures correctrices dès que l’un des indicateurs vire au rouge.
Il ne faut pas attendre de constater des dysfonctionnements pour les traiter.
Les conséquences de la crise sanitaire, des aides massives accordées aux entreprises et du conflit en Ukraine amènent les entreprises à développer une stratégie dite “agile”.
Les entreprises qui s’en sortiront le mieux seront vraisemblablement celles qui auront pu prendre les bons virages pour s’adapter à la nouvelle donne économique, en faisant preuve de souplesse. Il s’agit par exemple, de se montrer réactif en s’adressant rapidement à de nouveaux marchés, proposer de nouveaux produits ou services, ou de s’entourer de nouveaux partenaires permettant plus de flexibilité.
Les chefs d’entreprise, doivent savoir anticiper et faire preuve de réactivité, en restant les yeux rivés sur le tableau de bord malgré le contexte économique qui les empêche d’avoir de la visibilité sur l’avenir. Les outils de pilotage prennent alors tout leur sens en tant qu’outils de navigation et d’aide à la décision.
Les outils de pilotage indispensables
Mettre en place un tableau de bord c’est bien, mais choisir les bons indicateurs à examiner c’est mieux !
Il est donc nécessaire de s’appuyer sur des outils de pilotage fiables, au risque de faire fausse route et aller dans le mur.
Un bon indicateur de pilotage doit permettre de mesurer l’efficacité de la stratégie menée, en alertant sur un risque ou en soulignant l’avancement du projet. Les indicateurs seront de natures différentes selon les objectifs voulus et d’une entreprise à l’autre.
- Le tableau de bord
Le tableau de bord est un reporting financier regroupant des indicateurs clés afin d’assurer à l’entrepreneur une vue d’ensemble de son entreprise.
Toutefois, les indicateurs indispensables sont :
le besoin en fonds de roulement (BFR) : c’est la différence entre les encaissements et les décaissements. Autrement dit, les fonds nécessaires pour faire tourner l’activité.
En suivant cet indicateur, le chef d’entreprise peut adapter les ressources disponibles de l’entreprise (matières premières, compétences, temps de travail, machines, …) à l’activité minimum par exemple.
le seuil de rentabilité : cet indicateur permet de déterminer le CA à réaliser pour atteindre l’équilibre financier. Soit, n’avoir ni pertes, ni profit.
le suivi des impayés : Il permet de relancer ses créanciers afin de ne pas engager sa trésorerie (autre indicateur clé).
Attention, toutefois, à ne pas cumuler les indicateurs, faute de ne pas savoir faire le tri dans les outils indispensables. Un tableau de bord surchargé perd en efficacité.
- Les outils comptables
Le bilan, le compte de résultat ou les soldes intermédiaires de gestion sont les outils comptables annuels. Ces documents sont essentiels pour faire le bilan sur un exercice mais avec leur examen, le chef d’entreprise n’est plus dans l’analyse en temps réel de son activité.
Pour un chef d’entreprise, mettre en place des outils de pilotage est une opération complexe et chronophage. Cependant, le suivi de son activité peut être facilité par un accompagnement en gestion et pilotage d’entreprise.
Les reportings et analyses restitués par GES’TEAM CONSEIL permettront par exemple de convaincre son banquier pour l’octroi d’un prêt permettant d’engager un nouvelle stratégie de développement et prendre des nouvelles parts de marchés, ou lancer un nouveau produit.